mercredi 27 juillet 2016

Tour du Jura

Si l'idée de partir plusieurs mois au travers de l'Europe de l'Est nous a tout de suite emballé, nous nous sommes ensuite demandés si mes genoux en mousse (Nicolas) supporteraient les milliers de tours de pédales tous les jours. Lauriane est une super kiné, et je sais que je pourrai compter sur des soins aux petits oignons. Mais il fallait se rassurer sur ma capacité à enchaîner plusieurs jours de vélo chargé comme un mulet.
Cet été, nous sommes donc partis pour une traversée du Jura sur trois jours. C'était LE test.
On a préparé nos VTT, équipé la remorque et les sacoches, et choisi des pneus slicks pour avoir un meilleur rendement. En vérité, les pneus ont été achetés le jour même et montés sur le parking juste avant notre départ. Mauvaise idée...
Il faisait chaud, le pneu était un peu rigide, j'ai pincé la chambre à air, utilisé une chambre à air neuve à valve défectueuse et repincé une encore une fois. Dans l'agacement, en retirant énergiquement ma chambre à air défectueuse, celle ci est partie tel un élastique qui se détend dans l'oeuil de Lauriane qui a cru ne jamais pouvoir partir à vélo. Ça commençait bien.

On a quand même réussi à partir pour un parcours, finalement jamais plat.

Ca monte dès le départ
Et pas qu'un peu

 Je ne sais pas dire ce qui aura été le plus dur pour Lauriane :
 - la montée interminable avec ses 10 épingles annoncées par moi et ses 200 virages réellement effectués (c'est pas de ma faute si un virage c'est pas une épingle)
 - ou la traversée interminable de la forêt,sans soleil, sans vue et parfois même sans route

sur la piste dans la forêt

Ben si, on a quand même eu un peu de vue

Malgré tout, Lauriane est contente, ça change des révisions

 On est finalement arrivés à notre emplacement de bivouac en Suisse. Sous le préau d'une école primaire, à proximité d'un bachal, la grande classe !! Bilan de la journée: 84 km et 1900 m de dénivellé entre Clarafond Arcine et Bassins en Suisse. Pas mal :-)

Notre douche

La suite royale

Un réveil tranquille

 Jour 2 : Départ en côte direct et traversée du massif par la Combe des Amburnex. On est tous seuls sur cette petite route, et la vue est beaucoup plus dégagée. On y croise seulement quelques vaches et un chauffeur livreur perdu qui voulait aller à Genève. Il nous a bien fait rire avec son "J'suis pas préésséééé, j'vai à Geunèève".

Paisible

Quasiment les seuls êtres vivants croisés en 20 km
De retour en France, on avait bien la dalle. Après avoir fait la peau à un poulet rôti, on est reparti en ayant moins faim, mais en ayant quand même bien mal au cul.
A la frontière, le douanier Suisse devait faire la sieste, on l'a pas vu

Pauvre poulet rôti

Les derniers km avant de trouver notre emplacement de bivouac ont été rudes. Faut dire qu'on était un peu fatigués, et que Lauriane avait de plus en plus de mal à tenir sur sa selle. Même si elle n'aime pas ça, j'ai même eu le droit de choisir un bivouac dans la forêt. Tant pis pour la vue, les bêtes sauvages et les bruits, le popotin était sauvé.
Bilan 79 km et 1030 m de dénivelé.

Le bivouac salvateur

 Jour 3 : Après une bonne nuit réparatrice, on était de nouveau chauds patate pour attaquer cette nouvelle journée par... 10 km de montée. Le point positif, c'est qu'on prenait de l'altitude à la fraîche, et qu'une fois en haut, il ne restait plus qu'à descendre.
La motivation de prendre le repas du midi au resto nous a fais avancer rapidement et les 50 km et 1000 m de dénivelé ont été avalés dans la demi journée.

Et maintenant, ça descend

On peut le dire, on est vraiment sortis de notre zone de Confort

 Au final, 210 km et presque 4000 m de dénivelé. Je n'ai pas eu trop mal au genou, et le projet de voyage en Europe s'est bien ancré dans nos têtes.