Pas de Népal

Salut,
Pour des raisons familiales, nous ne sommes pas partis au Népal cet automne. Ce n'est que partie remise et nous trouverons bien un moment pour y aller plus tard.

Bilan du voyage

Voici un petit bilan de notre voyage à vélo, presque un coup d'oeil dans le rétro:

En chiffres :

92 jours de voyage

7050 km parcourus

10 jours de repos – 82 jours pédalés

55 km de dénivelé

16 pays traversés

4 nuits en hôtels ou bed&breakfast

11 nuits en camping

13 nuits en warmshower

9 nuits chez des copains ou de la famille

5 nuits hébergés spontanément par des gens

54 nuits sous tente ou à la belle étoile.

Budget de 12€/jour

Crevaisons : 1 pour Nico, 5 pour Lauriane uniquement avec la roue albanaise

Problèmes mécaniques : La roue libre et le câble de dérailleur pour Lauriane. L’axe de la remorque, les vis et coutures des sacoches qui ont craqué pour Nico.

Ressenti :

On ne compte pas les quantités de fruits, de sourires et de bonnes discussions que nous avons pu avoir avec toutes les personnes rencontrées lors de ce voyage, les quantités de pates et de riz préparées, le nombre de concombres, tomates et kilos de miel ingurgités.

L’objectif du voyage n’était pas de faire des statistiques, battre des records ou d’aller le plus loin possible. Nous avions tous les deux un besoin de changer d’air, de voir le monde d’une façon différente et de couper avec le travail, l’actualité déprimante et le comportement des gens de plus en plus individualistes.

Nous avons été servis en découvrant des paysages magnifiques mais surtout en rencontrant des gens formidables. Toutes les rencontres que nous avons pu faire, qu’elles soient de quelques minutes ou de quelques jours ont toujours été simples et avec le sourire, sans rien attendre en échange.

Nous avons été marqués par le sourire des gens en Bulgarie, qui malgré la pauvreté apparente étaient toujours prêts à nous aider ou à nous donner des fruits ou des légumes ; par la conscience environnementale des Serbes et du pays (et dans une moindre mesure en Albanie) qui sont très attachés à préserver leur pays de l’agriculture intensive, des pesticides et des OGM ; par la conscience environnementale et alimentaire de nos hôtes en warmshower (tous bio et presque végétariens) ; par les différents voyageurs à vélo que nous avons croisé et leur vision très détachée du monde.

Les rencontres (encore) que nous avons pu faire nous ont donné le sourire parfois pendant plusieurs jours tant elles étaient formidables, enrichissantes ou même inspirantes.

 

Nous nous sommes également rendu compte que nous avions besoin de très peu pour être heureux, tant que nous avions de quoi manger et être à peu près secs. Quoi de plus beau que de se coucher au milieu de la nature avec un coucher de soleil, les oiseaux qui chantent et loin du bruit des villes et de la circulation.

Lorsqu’on pédale, on a aussi beaucoup de temps pour se poser des questions sur nous même, le sens de notre vie, ce qui est important ou pas et ce voyage va sûrement influencer fortement notre façon de vivre lorsque nous retournerons à la vie normale (d’ailleurs, est-il bien normal de courir et de se stresser pour faire fonctionner une société capitaliste à laquelle on n’adhère pas vraiment ?)

Ceci dit, il nous reste encore trois mois de congés pour continuer à nous évader physiquement et mentalement et nous n’avons pas très envie de penser déjà à une reprise vers le mode de vie occidental. Nous sommes contents de pouvoir retrouver la famille et les amis pendant un mois avant de partir pour le Népal.

Si c’était à refaire :

On repartirait !!

Probablement vers des pays plus lointains (probablement en Amérique du Sud), en prenant plus le temps de s’arrêter et de rester au contact des populations. Nous aurions parfois souhaité rester un peu plus longtemps chez certaines personnes, mais nous avons préféré avancer pour être sûrs de boucler la boucle. Bon, avec un peu de recul, on aurait pu prendre un peu plus de temps étant donné que nous avons eu deux semaines d’avance sur le programme.En fonctionnant ainsi, nous aurions peut-être aussi ménagé notre physique et diminué la lassitude des derniers jour.

On gèrerait également un peu mieux les quantités d’affaires à emporter. Nous avons transporté un peu trop de matériel par rapport à nos besoins, l’expérience de ce voyage sera utile pour les prochains.

France => dernier jour

Jours 90 et 91          Jours de repos chez Amélie

On a deux jours de repos et ça tombe bien car les jambes sont bien raides. Grasse matinée, petite balade dans Sallanches et on boit un coup avec Anne So, sa sœur et sa mère (des copines de Lauriane) en vacances à Saint Gervais.

Le lendemain, on part faire une via ferrata au plateau d’Assy et on poursuit la balade pour un pique nique aux chalets de Varan. La vue est magnifique et ça nous fait du bien de ne pas appuyer sur les pédales. On rentre juste avant la pluie. Parfait

Le soir, Nico exauce les vœux de Nico (faut suivre hein ;-) en préparant des crêpes. C’est un breton, passionné qui fait des crêpes comme un pro (il a le matos, et va parfois en vendre sur certains évènements). Elles sont fabuleuses et on se régale. Ca faisait très longtemps qu’on n’en avait pas mangé d’aussi bonnes.

Via ferratta et pont de singe

On profite du paysage

Ya quand même un peu de gaz

Jour 92    30/07/17    79km de Sallanches à Doucy

                                    D+ 1350m

Dernier jour pour nous. On aurait pu continuer un peu à pédaler pour occuper le temps qu’il nous reste mais après être passé à Chamonix, on a envie de retourner un peu à la montagne. De plus une certaine lassitude physique s’installe et après avoir hésité à prolonger par l’ardèche, on tombe d’accord sur l’idée d’un retour plus direct. De plus nous sommes en France, et l’aspect de découverte d’un pays et d’un paysage est moins important que dans des pays étrangers.

On emprunte la route de Megève – Gorges de l’Arly qu’on connait bien en voiture. Ca circule un peu mais ça se fait bien.

La montée finale vers Doucyest moins pire que prévue, Isa est descendue en vélo et on remonte les 5 derniers km ensemble. Pile avant l’orage. Encore un bon timing.

Suisse (de Bettenheim à Sallanches)

Jour 86     24/07/17    86km de Battenheim à Courroux

                                    D+ 500m

Il a plu cette nuit et quand on se réveille, il pleut encore. On plie la tente puis on est invités à prendre le petit déjeuner avec Myriam et Ludovic. On attend que la pluie se calme avant de repartir.

Avec Myriam

On achète un stock de nourriture avant de passer la frontière suisse pour éviter de subir les prix élevés chez nos voisins helvètes. Le temps se lève et le vent se calme, le canal est très beau même si c’est tout plat et on profite du parcours qui nous emmène jusqu’à Bale.

 

Une famille de cygnes pas peureuse

Du côté suisse, la route est moins intéressante et le vent souffle à nouveau vraiment fort. On arrive laborieusement à Courroux où Marion, Sylvere, Arthur et Lucien nous accueillent. Les enfants sont super éveillés pour leur âge et on passe une super soirée. Après avoir joué et raconté des histoires aux petits, on a le temps de discuter de la Suisse et de l’intégration des francophones qui n’est pas très facile.

 

Jour 87     25/07/17    83km de Courroux à Berne

                                    D+ 780m

Il a plu toute la nuit et ce matin, il ne fait pas très beau. Quand on part, le ciel est bien menaçant. Sylvere nous conseille de passer par un col costaud mais avec une super vue plutôt que par la route normale qui fait passer par les tunnels de la voie rapide.

Arrivés au pied du col, on ne voit pas le sommet qui est pris dans les nuages noirs. On décide d’opter pour les tunnels. Deux minutes plus tard, il se met à pleuvoir, il fait froid, et on se dit qu’on a choisi le bon itinéraire.

Le temps finit ensuite par se lever et on arrive à peu près secs chez Marie et Mickael. On est contents de les retrouver et de discuter voyage, retour à la vie normale et autres. Dehors, il se remet à pleuvoir, et en plus de la bonne soirée, on est contents de se dire qu’on va dormir au sec.

Photo de départ classique

Photo de départ acrobatique

Dans les gorges de Moutier, pas le même que chez nous

Jour 88     26/07/17    95km de Berne à Corsier sur Vevey

                                    D+ 850m

On part ce matin après avoir fait un petit coucou à Marie qui rentre du boulo (elle travaillait de nuit).  

Avec Marie et Mickael

Direction Corsier sur Vevey où Pierre, Nohane et Anne (des amis d’Arnaud) nous accueillent pour la soirée.  Le temps est dégagé et même si de gros nuages noirs nous menacent, on restera toujours au sec. On finit même la journée sous le soleil.

Le paysage est vraiment sympa et on suit une piste cyclable quasiment tout du long qui est super bien balisée. Nickel !

Une fois arrivés, on va se balader le long du lac puis on passe la soirée tous ensemble. Nico fait une initiation Longboard avec Pierre et Lauriane se contente de boire une bonne bière.

Sur le pont, sous la voie ferrée

On ne passera pas sur ce pont pour arriver à Fribourg

La ville est jolie

Carte postale en surplombant Vevey

Jour 89     28/07/17    135km de Corsier sur Vevey à Sallanches

                                    D+ 1850m

Après une petite session photos ce matin, nous partons en direction de Martigny puis du col de la Forclaz au sommet duquel nous comptons bivouaquer. On longe le lac puis on suit la piste cyclable le long du Rhône. Ce n’est pas super intéressant, mais il n’y a pas de circulation et on est tranquilles.

On attaque le col qui est assez long et on monte tranquillement en se faisant doubler par des cyclistes en vélo de route. Pas un seul ne répond à nos bonjour, même pas celui que Nico suit pendant 3 km avant de faire demi tour pour rejoindre Lauriane. On est un peu déçus…

Peinards sur la terrasse avec Nohane et Pierre

En longboard aussi on prend les remontées mécaniques

Puis on descend la rue

A l'attaque du col de la Forclaz

Ca grimpe un peu quand même

Plein vent !!

Au sommet, il y a un vent terrible et on ne peut pas dormir ici. Lauriane est motivée à l’idée de manger à la micro brasserie à Chamonix, et malgré les jambes qui brulent, on attaque la descente et la remontée au col des Montets. Celle-ci est plus facile, il manque juste la récompense au sommet : les glaciers et sommets alentours sont pris dans les nuages.

Après le repas, on poursuit vers Sallanches où Amélie et Nicolas sont ok pour nous recevoir un jour plus tôt et on arrive chez eux à la tombée de la nuit. Pas besoin des frontales. Ouf !!

Au sommet des montets, il y a aussi du vent

France (De Molsheim à Battenheim)

Un seul jour en France mais on est passés en Alsace, alors ca vaut un petit article

Jour 85     23/07/17    106km de Molsheim à Battenheim

                                    D+ 580m

Vu la météo, on envoie plein de demandes de warmshower. Marie et Mickael (les cyclistes suisses rencontrés à Venise) peuvent nous accueillir dans trois jours mais sont pris ensuite. On se dépêche pour passer les voir à Berne.

On part sur la route des vins avec le vent dans le nez. C’est très beau et l’itinéraire passe par le centre ville des petits villages. On profite de l’architecture alsacienne et de la vue sur les vignobles et les châteaux alsaciens. Par contre, on ne prend pas vraiment le temps de faire du tourisme et on passe rapidement entre Colmar et Turkheim. Tant pis, il faudra revenir.

Beaucoup de portes à passer pour entrer et sortir des villages alsaciens

La maison du pain d'épice, quel dommage qu'on soit sans gluten

C'est la fête du vin!!

On circule dans les vignobles

A Bettenheim, on décide de s’arrêter au bord du canal. Alors que notre repas est terminé, Lauriane discute avec Myriam qui nous propose de poser la tente dans son jardin.

Nico mange un deuxième repas avec elle et son fils Ludovic, Lauriane se contente du melon et de la tisane.