Jour 51 19/06/17
81km de Svidovica à Mikrevo
D+ 450m
Ce matin on part avec la tête
dans le cul. On apprécie quand même le pays qui est super paisible (pas comme
notre nuit…).
A la douane, c’est plus strict
que pour les autres pays : on doit enlever casques et lunettes, puis
ouvrir le sac jaune de la remorque.
Il avait pourtant l'air sympa notre bivouac |
La route est belle et on croise beaucoup de charrettes |
Les foins sèchent |
On apprécie le paysage |
Les douaniers bulgares sont sévères |
De l’autre côté, le paysage change rapidement. La vallée devient plus étroite et les feuillus laissent places aux sapins et autres résineux. On mange dans un parc à Petrich (les parcs bulgares sont super classes, et propres pour changer de nos trois précédents pays), et on fait une bonne sieste avant de repartir.
Les gens dans la ville ne nous laissent pas le temps de chercher notre chemin et viennent à notre secours dès qu’ils nous voient regarder la carte. On finit notre journée sur une petite route et nous posons la tente dans un champ en contrebas.
On est bien tranquilles et on peut se coucher tôt pour essayer de récupérer un peu. Seulement, à 23h, un tracteur retourne le foin dans le champ d’à côté. Du coup, on ne dort plus…
A minuit, Nico sort pour voir s’ils veulent aussi retourner « notre » champ. Ils lui disent qu’ils le feront demain et qu’on peut rester dormir. Ouf !!Petite route sur laquelle on croise encore quelques cigognes |
Jour 52 20/06/17
77km de Mikrevo à Bansko
D+ 1200m
On repart sur notre petite route.
Dans un village, une vieille dame nous arrête et nous offre prunes et abricots.
Les gens ici sont vraiment gentils et ont tout le temps le sourire.
On rejoint la grande route où ça
circule un peu, mais le paysage est super beau : on remonte une rivière
entre les montagnes. De temps en temps, des ponts suspendus traversent la
rivière. Ils sont impressionnants !
On repart avec le plein de fruits |
Pont suspendu, vous auriez essayé de traverser? |
On décide de partir direction Bansko, on sera plus dans les montagnes, les routes seront plus petites et on se sent tellement bien ici que nous sommes contents de rester plus longtemps en Bulgarie. La route monte pendant 22km avec le vent de face. Lauriane est à la peine et Nico la pousse un peu sur la fin. On est contents d’arriver à Bansko, c’est un village station super sympa. Nico négocie le prix dans un hôtel et on va manger au resto. C’est bon, copieux et pas cher. Demain c’est jour de repos.
On arrive à Bansko, enfin!! |
Après l'effort, le réconfort |
Jour 53 21/06/17
Jour de repos à Bansko
Aujourd’hui c’est l’été. On part
le matin pour essayer de monter au départ des randos dans le massif de Pirin.
Il y a 17km de route et on préfère l’option « je tends le pouce » à « je
force sur mes cuisses ». Seulement on est hors saison, et après plus d’une
heure de marche, personne ne nous a encore pris. Ce n’est pas grave, la route
est ombragée, suit des petits ruisseaux et est agréable même pour marcher. On
bifurque sur une piste puis un chemin et on redescend tranquillement vers le
village. C’est paisible et ressemble à un vrai jour de repos. Lauriane est
contente J.
On ne verra les sommets que de
loin, ils sont encore bien enneigés. On se dit qu’on reviendra.
On remonte la rivière en espérant pouvoir faire du stop |
Du vrai repos! Youpi!! |
C'est paisible |
Les sommets sont encore bien enneigés |
Jour 54 22/06/17
95km de Bansko à Tsigov Shark
D+ 1150m
Aujourd’hui on part de bonne
heure de Bansko. On doit aller jusqu’à Tsigovi Chark pour rejoindre Larissa,
une copine de Nico. Il y a 95 km et un peu de dénivellé, et partir tôt nous
permet de prendre le temps sur la route.
La route est d’ailleurs magnifique !
On évolue dans des vallées très vertes, bordées de forêts de pins, en longeant
les cours d’eau qui montent et qui descendent. On a le vent dans le dos, il
fait bon, c’est super beau : c’est une des journées à vélo la plus
agréable depuis le début.
A l’attaque du col, on croise des
tas de petits vendeurs de miel. A mi-montée, on achète un pot. Ca lestera un
peu Nico qui ira moins vite pour la suite.
Vaisselle à l'eau claire |
La route est bordée de pins |
Au col au dessus de Velingrad |
Après Velingrad, les kilomètres se font sentir dans les jambes et on est contents de s’arréter au bord du lac à Tsigov Chark où Larissa va nous rejoindre en voiture.
Elle nous conduit à Batak où on visite le village qui est un lieu historique de la Bulgarie. Les bachibouzouks ottomans y ont décimé les 3/4 de la population qui s’étaient réfugiés autour de l’église. Il est un peu tard, et on ne peut pas visiter l’endroit car il est fermé.
Le lac de Batak |
On descend ensuite manger dans un restaurant de poisson avec Rob, son copain et nous passons une super soirée. Alors qu’on s’apprète à chercher un endroit pour bivouaquer, Rob nous propose de dormir chez eux. On termine la soirée à Peshtera et on gagne 20 km sur la journée du lendemain. Suivant le point de vue, on peut aussi dire qu’on a perdu 20 km de descente…
On passe la nuit dans le lit de Larissa qui dort dans le bureau avec Rob. Merci !!
Avec Larissa et Rob |
Jour 55 23/06/17
83km de Peshtera à Panagurski Colonii
D+ 1120m
Réveil tranquille et petit
déjeuner avec Larissa. En plus de nos traditionnels flocons
d’avoine-chocolat-miel-banane, on a droit à un jus de
pomme-carotte-citron-gingembre. C’est super bon !
On discute un peu et on part sous
la chaleur. Il est 9h15 et il fait déjà 30°C. Le départ est sympa puis ça
devient pas très intéressant : on traverse la plaine, il fait super chaud
et en plus on a le vent dans le nez.
On fait notre pause repas du soir
à l’ombre à 18h et on repart 1h30 plus tard quand la température est plus
supportable. Du coup on apprécie la montée avec le soleil couchant.
On se douche à une fontaine et
bivouaque au niveau d’un col dans une sorte de village/camp de vacances. En
altitude, il fait moins chaud, c’est agréable.
Montée à la fraiche à la tombée de la nuit |
Douche acrobatique |
Jour 56 24/06/17
103km de Panagurski Colonii à Lukovit
D+ 1050m
On part et on termine la montée
de la veille. En fait, il restait encore 5km à grimper… On plonge dans une
longue descente qui nous conduit au pied de la difficulté du jour : 10km
de montée pour 700m de D+. Dur dur.
Pour corser les choses Nico
décide d’acheter et de porte un melon dans sa remorque. C’est malin…
La montée se passe dans la forêt
qui est très belle même si la vue ne porte pas très loin. La fin est difficile
et se termine sur un chemin semi goudronné. La pause pic nic au sommet du col
nous fait du bien.
On arrive d'en bas |
La descente, c’est de la mauvaise piste sur 10 km au début. On se fait doubler par des voitures qui descendent à fond. Ensuite le revêtement est meilleur.
Le profil est plutôt descendant et on passe rapidement dans plusieurs villages de roms où on n’a pas trop envie de s’arrêter. On se fait même courser par des gamins dans une côte. Ils demandent à manger et de l’argent.
Plus on descend et plus il fait chaud. On pousse la distance jusqu’à un parc (espace de randos) hors des villages et des villes pour éviter les roms. On trouve un emplacement super chouette, on peut même se laver dans le ruisseau.
Il y a plein de libellules, de loin, on dirait des mini oiseux qui volent en groupe.Sympa le bivouac |
Libellule |
Balade digestive |
Jour 57 25/06/17
117km de Lukovit à Gorni Tsibar
D+ 700m
On quitte notre bivouac à 8h et
on sent tout de suite que la journée sera chaude. Le parcours n’est pas très
intéressant aujourd’hui : on traverse la plaine pour rejoindre les rives
du Danube.
On fait notre pause dans le parc
d’un hopital et quand on repart à 15h, il fait 44°C. 30 km plus loin, on stoppe
pour acheter des boissons fraiches. On n’aura jamais autant bu de sodas que
pendant ce voyage, mais ça fait tellement de bien de recharger en sucres et en
liquides avec un truc frais.
Après 19h, il y a un peu plus
d’ombre et c’est plus agréable pour pédler. On recharge en eau entre une église
et un cimetière. Nico propose de rester, Lauriane préfère repartir :
dormir entre les tombes et le village de roms juste à coté, non merci…
Du coup on galère un peu pour
trouver un bivouac : pas facile au milieu des grandes plantations de maïs,
blé et tournesols.
On s’arrête finalement dans un
champ et la température redescend 30 minutes après le coucher du soleil.
C’était une grande journée.
40,4°C à 19h et à l'ombre : vous y croyez? |
Coucher de soleil sur le Danube |
Jour 58 26/06/17
93km de Gorni Tsibar à Inovo
D+ 460m
On part de notre champ pour
prendre notre petit dej un peu plus loin. Cette nuit comme les trois
précédentes, on s’est fait manger par les insectes. On ne sait pas trop
comment, mais à chaque fois on a des fourmis et 1 ou 2 moustiques qui arrivent
à entrer dans la tente. On longe le Danube, mais on ne le voit pas beaucoup. Il
y a plein d’arbres, champs et buissons qui en séparent.
Après avoir piqueniqué, on se met
à l’ombre pour la sieste, puis on se met dans le hall de la bibliothèque où il
fait plus frais. Les dames nous ouvrent les sanitaires et nous rechargent le
téléphone. C’est gentil.
Architecture soviétique |
On n'en a pas des comme ça chez nous |
A Vidin, grande ville post industrielle où toutes les usines sont fermées, on passe par le centre et on admire la taille des places et des parcs. Les derniers levas sont dépensés en boissons fraiches et réserves pour le petit dej et pic-nic de demain.
On repart direction la frontière et on trouve notre bivouac dans un petit village. Cette fois on devrait être au calme et on s’écarte un peu du jardin d’enfants pour maximiser nos chances. La nuit a été bonne.