mercredi 21 juin 2017

Bulgarie (de Svidovica à Inovo)


Jour 51     19/06/17    81km de Svidovica à Mikrevo
                                    D+ 450m


Ce matin on part avec la tête dans le cul. On apprécie quand même le pays qui est super paisible (pas comme notre nuit…).
A la douane, c’est plus strict que pour les autres pays : on doit enlever casques et lunettes, puis ouvrir le sac jaune de la remorque.


Il avait pourtant l'air sympa notre bivouac

La route est belle et on croise beaucoup de charrettes

Les foins sèchent

On apprécie le paysage

Les douaniers bulgares sont sévères
De l’autre côté, le paysage change rapidement. La vallée devient plus étroite et les feuillus laissent places aux sapins et autres résineux. On mange dans un parc à Petrich (les parcs bulgares sont super classes, et propres pour changer de nos trois précédents pays), et on fait une bonne sieste avant de repartir.
Les gens dans la ville ne nous laissent pas le temps de chercher notre chemin et viennent à notre secours dès qu’ils nous voient regarder la carte. On finit notre journée sur une petite route et nous posons la tente dans un champ en contrebas.
On est bien tranquilles et on peut se coucher tôt pour essayer de récupérer un peu. Seulement, à 23h, un tracteur retourne le foin dans le champ d’à côté. Du coup, on ne dort plus…
A minuit, Nico sort pour voir s’ils veulent aussi retourner « notre » champ. Ils lui disent qu’ils le feront demain et qu’on peut rester dormir. Ouf !!

Petite route sur laquelle on croise encore quelques cigognes


Jour 52     20/06/17    77km de Mikrevo à Bansko
                                    D+ 1200m

On repart sur notre petite route. Dans un village, une vieille dame nous arrête et nous offre prunes et abricots. Les gens ici sont vraiment gentils et ont tout le temps le sourire.
On rejoint la grande route où ça circule un peu, mais le paysage est super beau : on remonte une rivière entre les montagnes. De temps en temps, des ponts suspendus traversent la rivière. Ils sont impressionnants !

 
On se dépêche pour laisser les gens travailler

On repart avec le plein de fruits

Pont suspendu, vous auriez essayé de traverser?


On décide de partir direction Bansko, on sera plus dans les montagnes, les routes seront plus petites et on se sent tellement bien ici que nous sommes contents de rester plus longtemps en Bulgarie. La route monte pendant 22km avec le vent de face. Lauriane est à la peine et Nico la pousse un peu sur la fin. On est contents d’arriver à Bansko, c’est un village station super sympa. Nico négocie le prix dans un hôtel et on va manger au resto. C’est bon, copieux et pas cher. Demain c’est jour de repos. 

On arrive à Bansko, enfin!!

Après l'effort, le réconfort



Jour 53     21/06/17    Jour de repos à Bansko

Aujourd’hui c’est l’été. On part le matin pour essayer de monter au départ des randos dans le massif de Pirin. Il y a 17km de route et on préfère l’option « je tends le pouce » à « je force sur mes cuisses ». Seulement on est hors saison, et après plus d’une heure de marche, personne ne nous a encore pris. Ce n’est pas grave, la route est ombragée, suit des petits ruisseaux et est agréable même pour marcher. On bifurque sur une piste puis un chemin et on redescend tranquillement vers le village. C’est paisible et ressemble à un vrai jour de repos. Lauriane est contente J.

On ne verra les sommets que de loin, ils sont encore bien enneigés. On se dit qu’on reviendra.

On remonte la rivière en espérant pouvoir faire du stop

Du vrai repos! Youpi!!

C'est paisible

Les sommets sont encore bien enneigés


Jour 54     22/06/17    95km de Bansko à Tsigov Shark
                                    D+ 1150m

Aujourd’hui on part de bonne heure de Bansko. On doit aller jusqu’à Tsigovi Chark pour rejoindre Larissa, une copine de Nico. Il y a 95 km et un peu de dénivellé, et partir tôt nous permet de prendre le temps sur la route.
La route est d’ailleurs magnifique ! On évolue dans des vallées très vertes, bordées de forêts de pins, en longeant les cours d’eau qui montent et qui descendent. On a le vent dans le dos, il fait bon, c’est super beau : c’est une des journées à vélo la plus agréable depuis le début.
A l’attaque du col, on croise des tas de petits vendeurs de miel. A mi-montée, on achète un pot. Ca lestera un peu Nico qui ira moins vite pour la suite.

Vaisselle à l'eau claire

La route est bordée de pins

Au col au dessus de Velingrad

Après Velingrad, les kilomètres se font sentir dans les jambes et on est contents de s’arréter au bord du lac à Tsigov Chark où Larissa va nous rejoindre en voiture.
Elle nous conduit à Batak où on visite le village qui est un lieu historique de la Bulgarie. Les bachibouzouks ottomans y ont décimé les 3/4 de la population qui s’étaient réfugiés autour de l’église. Il est un peu tard, et on ne peut pas visiter l’endroit car il est fermé.

Le lac de Batak
On descend ensuite manger dans un restaurant de poisson avec Rob, son copain et nous passons une super soirée. Alors qu’on s’apprète à chercher un endroit pour bivouaquer, Rob nous propose de dormir chez eux. On termine la soirée à Peshtera et on gagne 20 km sur la journée du lendemain. Suivant le point de vue, on peut aussi dire qu’on a perdu 20 km de descente…
On passe la nuit dans le lit de Larissa qui dort dans le bureau avec Rob. Merci !!

Avec Larissa et Rob


Jour 55     23/06/17    83km de Peshtera à Panagurski Colonii
                                    D+ 1120m

Réveil tranquille et petit déjeuner avec Larissa. En plus de nos traditionnels flocons d’avoine-chocolat-miel-banane, on a droit à un jus de pomme-carotte-citron-gingembre. C’est super bon !
On discute un peu et on part sous la chaleur. Il est 9h15 et il fait déjà 30°C. Le départ est sympa puis ça devient pas très intéressant : on traverse la plaine, il fait super chaud et en plus on a le vent dans le nez.
On fait notre pause repas du soir à l’ombre à 18h et on repart 1h30 plus tard quand la température est plus supportable. Du coup on apprécie la montée avec le soleil couchant.
On se douche à une fontaine et bivouaque au niveau d’un col dans une sorte de village/camp de vacances. En altitude, il fait moins chaud, c’est agréable.

Montée à la fraiche à la tombée de la nuit

Douche acrobatique


Jour 56     24/06/17    103km de Panagurski Colonii à Lukovit
                                    D+ 1050m

On part et on termine la montée de la veille. En fait, il restait encore 5km à grimper… On plonge dans une longue descente qui nous conduit au pied de la difficulté du jour : 10km de montée pour 700m de D+. Dur dur.
Pour corser les choses Nico décide d’acheter et de porte un melon dans sa remorque. C’est malin…
La montée se passe dans la forêt qui est très belle même si la vue ne porte pas très loin. La fin est difficile et se termine sur un chemin semi goudronné. La pause pic nic au sommet du col nous fait du bien.


On arrive d'en bas

La descente, c’est de la mauvaise piste sur 10 km au début. On se fait doubler par des voitures qui descendent à fond. Ensuite le revêtement est meilleur.
Le profil est plutôt descendant et on passe rapidement dans plusieurs villages de roms où on n’a pas trop envie de s’arrêter. On se fait même courser par des gamins dans une côte. Ils demandent à manger et de l’argent.
Plus on descend et plus il fait chaud. On pousse la distance jusqu’à un parc (espace de randos) hors des villages et des villes pour éviter les roms. On trouve un emplacement super chouette, on peut même se laver dans le ruisseau.
Il y a plein de libellules, de loin, on dirait des mini oiseux qui volent en groupe.

Sympa le bivouac

Libellule

Balade digestive


Jour 57     25/06/17    117km de Lukovit à Gorni Tsibar
                                    D+ 700m

On quitte notre bivouac à 8h et on sent tout de suite que la journée sera chaude. Le parcours n’est pas très intéressant aujourd’hui : on traverse la plaine pour rejoindre les rives du Danube.
On fait notre pause dans le parc d’un hopital et quand on repart à 15h, il fait 44°C. 30 km plus loin, on stoppe pour acheter des boissons fraiches. On n’aura jamais autant bu de sodas que pendant ce voyage, mais ça fait tellement de bien de recharger en sucres et en liquides avec un truc frais.
Après 19h, il y a un peu plus d’ombre et c’est plus agréable pour pédler. On recharge en eau entre une église et un cimetière. Nico propose de rester, Lauriane préfère repartir : dormir entre les tombes et le village de roms juste à coté, non merci…
Du coup on galère un peu pour trouver un bivouac : pas facile au milieu des grandes plantations de maïs, blé et tournesols.
On s’arrête finalement dans un champ et la température redescend 30 minutes après le coucher du soleil. C’était une grande journée.

40,4°C à 19h et à l'ombre : vous y croyez?

Coucher de soleil sur le Danube


Jour 58     26/06/17    93km de Gorni Tsibar à Inovo
                                    D+ 460m

On part de notre champ pour prendre notre petit dej un peu plus loin. Cette nuit comme les trois précédentes, on s’est fait manger par les insectes. On ne sait pas trop comment, mais à chaque fois on a des fourmis et 1 ou 2 moustiques qui arrivent à entrer dans la tente. On longe le Danube, mais on ne le voit pas beaucoup. Il y a plein d’arbres, champs et buissons qui en séparent.
Après avoir piqueniqué, on se met à l’ombre pour la sieste, puis on se met dans le hall de la bibliothèque où il fait plus frais. Les dames nous ouvrent les sanitaires et nous rechargent le téléphone. C’est gentil.



Architecture soviétique

On n'en a pas des comme ça chez nous
A Vidin, grande ville post industrielle où toutes les usines sont fermées, on passe par le centre et on admire la taille des places et des parcs. Les derniers levas sont dépensés en boissons fraiches et réserves pour le petit dej et pic-nic de demain.
On repart direction la frontière et on trouve notre bivouac dans un petit village. Cette fois on devrait être au calme et on s’écarte un peu du jardin d’enfants pour maximiser nos chances. La nuit a été bonne.

Macédoine (de Stathi à Svidovica)


Jour 50     18/06/17    80km de Stathi à Svidovica
                                    D+ 800m

On se lève pour dire au revoir à Euthymios qui part à l’église pour la messe et qui nous offre une autre carte pour nous protéger. Niki nous a préparé le petit déjeuner : œufs durs, confiture et les crackers sans gluten de Katarina.
On part avec notre linge propre et un sac rempli de concombres du jardin, œufs durs, abricots et confiture de cerise maison. Miam miam !!
Le vent souffle de face toute la journée et les cuisses chauffent bien. La route est super belle et on voit plein de cigognes. 

Nous voici en macédoine

Le vent souffle très fort et de face

Petite pause pour apprécier la musique des balkans 
 On s’arrête à Svidovica dans un parc juste en dessous d’un nid de cigognes.

On ne sait pas encore, mais ce parc, aussi beau qu’il soit n’était pas un bon plan. Des jeunes le squattent jusqu’à 2h du matin, et même s’ils essaient de ne pas faire trop de bruit, on ne dort pas vraiment.

Les cigognes nous surveillent cette nuit

Le petit lapin aussi

jeudi 8 juin 2017

Grèce (de Sivota à Stathi)


Jour 35     03/06/17    80km de Sivota à Preveza
                                    D+ 1200m

On part tôt de notre crique par une route qui alterne montées et descentes. Il fait bon et les nuages qui voilent le ciel nous permettent d’avancer au frais. Avancer, c’est un grand mot : Lauriane se traine aujourd’hui. Heureusement, que Nico qui s’agace d’attendre et fait sherpa avec les bouteilles d’eau n’est pas trop loin devant quand le pneu arrière de Lauriane crève. Après la réparation, on continue un peu et on va manger à l’ombre au bord de la plage. Une petite sieste s’impose : il fait 30°C à l’ombre et 40 au soleil.

On se douche quand on peut

Plein de petites chapelles au bord des routes. Pour signaler les accidents

Le joli port de Parga
Avant de repartir, Nico règle un peu le dérailleur de Lauriane et se rend compte qu’elle a un patin qui frotte sur la roue. Une fois le problème résolu, on retrouve Lauriane de Croatie qui roule à fond. Ca fait du bien !
On se pose dans une forêt d’Eucalyptus entre la route et la plage. Demain on va essayer de passer le tunnel de Preveza qui est interdit aux vélos.

Bivouac sous les eucalyptus. On est bien


Jour 36     04/06/17    112km de Preveza à perdus dans la pampa avant Lesini
                                    D+ 850m

Ce matin on commence avec la réparation du pneu de Lauriane, une nouvelle fois à plat. Après analyse, on voit que le fond de jante bouge et qu’il crée des micro trous dans la chambre à air. Ce qui explique que le pneu se dégonfle en permanence. De plus, la jante à défoncé les flancs du pneu qu’on est obligés de remplacer. On repart en faisant des arrêts réguliers dans les stations essences pour remettre de la pression. On compte se rendre à Patras dans un vrai magasin de vélo pour remplacer la roue, la cassette, et se débarrasser de cette roue de m**de.

Nico est dèg! Le pneu était presque neuf...

Mais bon, il y a pire endroit pour bricoler
Arrivés au niveau du tunnel, on n’a pas le choix, il faut traverser. On se dit que tant pis, on va mettre nos lumières et pédaler à fond pour passer les 1,6km du tunnel. Le feu passe au rouge et dure longtemps. On attend et on voit un gars dans un fourgon de sécurité des autoroutes nous faire signe de l’attendre. Il vient donc nous chercher, charge les vélos et nous fait passer le tunnel en sécurité. Il nous explique qu’il nous a vus aux caméras de vidéo-surveillance et qu’il a déclenché le feu le temps de venir nous récupérer. Trop cool !
Trop facile!! On traverse le tunnel sans effort :-)

Une fois de l’autre côté, on continue et emprunte une route côtière très belle. En fin de journée, sur le côté d’une grosse route, Nico entend couler de l’eau. Trop cool, on va pouvoir se laver avant de partir en quête de notre point de bivouac.
On galère un peu, mais on tombe sur une entrée de chemin avec tables de pic-nic, fontaine etc… On est bien tranquilles, notre seule visite est celle d’une vache assoiffée qui vient s’abreuver dans la fontaine.
Notre première cigogne du voyage

Les paysages sont très beaux

Malgré sa roue pourrie, Lauriane garde le sourire

Nico et sa nouvelle amie

Jour 37     05/06/17    79km du bivouac à Patras
                                    D+ 360m

On part du bivouac après avoir regonflé la roue de Lauriane. C’est notre nouveau rituel.
Objectif : trouver un magasin de vélo à Patras pour changer la roue qui chaque jour est de pire en pire.
Notre premier obstacle, c’est le grand pont qui traverse la mer… interdit aux vélos. De toute façon pour le prendre, il faudrait emprunter l’autoroute, on choisit donc l’option bateau. Et là on a trop de la chance : on arrive pile poil pour un embarquement direction Patras. Et en plus, pour nous c’est gratuit !

Sur le ferry, devant l'impressionnant pont de Patras
 Par contre une fois dans la ville, tous les magasins de vélos sont fermés… On a oublié qu’on était le lundi de pentecôte. On va donc attendre en bord de mer, on dormira ici ce soir mais pour le moment c’est blindé de monde.
On finit par planter la tente dans un parc, malgré le monde.

Cathédrale dans la ville

Le beau coucher de soleil en attendant de pouvoir dormir


Jour 38     06/06/17    91km de Patras à Sarrandapichiotika
                                    D+ 400m

Le matin, on se rend au magasin de vélo (à 7h) et on attend le propriétaire. Après lui avoir expliqué l’histoire de la roue et de la cassette (un peu compliqué car il ne parle pas anglais), il nous change tout ça par du matériel Shimano. La roue et la cassette albanaise l’amusent bien tellement c’est lourd et pourri, ça finira direct à la poubelle.

Enfin sauvés dans un "vrai" magasin de vélo
Lauriane repart avec une roue nickel et ça fait du bien aux jambes, au dos et au moral !
La route aujourd’hui est très belle, on longe la côte et les rochers sont superbement sculptés. Seul couac : les travaux de partout nous obligent par deux fois à enjamber balustrades et canaux pour retourner sur la bonne direction.
Le soir, on trouve un endroit top moumoute pour bivouaquer à côté de la mer. Première baignade, douche solaire (chaude J ) et repas face au coucher de soleil sur l’eau.
On appelle Aurélie à Athènes qui pourra nous recevoir. On va essayer de faire une grosse journée demain pour y arriver d’une traite.

Sales, libres et heureux

L'eau est super claire

Bivouac de luxe


Jour 39     07/06/17    133km de Sarrandapichiotika à Athènes
                                    D+ ??m

A 5h du matin, on est réveillés et sortis de la tente par le bruit assourdissant du tonnerre. Il va falloir plier la tente en vitesse si on ne veut pas être tout trempés. On part rapidement pour fuir les gros nuages noirs qui arrivent. Du coup il ne fait pas trop chaud, c’est relativement plat et on avance assez vite entre les gouttes jusqu’à Corinthe où nous passons au-dessus de l’isthme de Corinthe. C’est assez impressionnant, et c’est aussi la première fois qu’on en voit un.


Le levé de soleil, encore plus beau que le couché

C'est juste beau

L'isthme de Corinthe
 On continue jusqu’au bateau pour traverser sur l’île de Salamina et éviter la route nationale qui arrive au nord d’Athènes.
A l’entrée de la ville, ça devient l’enfer sur terre. Traverser la ville en vélo est une horreur, entre le bruit, la circulation, et ces « saletés » de taxis jaunes qui conduisent n’importe comment. Nicolas a failli se faire renverser.
On arrive bien fatigués chez Aurélie et Yannis qui nous installent dans leur studio au rez de chaussée. On y est super bien.
On passe la soirée tranquillement en discutant et en mangeant autre chose que du riz. On est ravis !

Encore un tour en bateau pour aller sur l’île de Salamina


Jour 40     08/06/17    Jour de repos et « visite » d’Athènes

Réveil tranquille et on prend le petit dej avec Aurélie. Il est déjà midi et on se dit que ça fait du bien de ne rien faire du tout. L’après-midi, on part en métro pour visiter l’Acropole. On remonte une rue piétonne qui remonte les ruines antiques. Arrivés au sommet, surprise !! Il faut payer 30€/personne pour pouvoir visiter. Un peu cheros, on décide donc de regarder tout ça d’un peu plus loin. On se balade dans l’ancien Agora, mais à tous les sites qui nous semblent intéressants à visiter, on se fait racketter. 

Vue surplombante d'Athènes depuis presque l'Acropole

L'Acropole qu'on ne verra que de loin

Un temple

Cherchez bien les trois chiens qui gardent les lieux

On regarde de derrière les barreaux
Le soir on mange tous ensemble, et c’est très sympa.
PS : Aurélie nous a fait une lessive, et ça fait le plus grand bien de mettre des vêtements vraiment propres.


Jour 41     09/06/17    Visite de l’île d’Egine

Aurélie nous conseille de visiter une île des cyclades mais comme il y a 4 heures de bateau, ce n’est pas possible à la journée. On se rabat donc sur l’île d’Egine qui est plus proche. 

Les mouettes suivent le ferry et attrapent les morceaux de pain que tendent les touristes

On arrive au port d'Egine
 En sortant du ferry, un panneau indique des chemins de rando qui permettent de voir ruines, temples et oliviers millénaires. On choisit notre parcours et on s’avance à pied pour notre premier départ de chemin. Il fait super chaud, il n’y a pas d’air et arrivés au départ du chemin… on se rend compte qu’il est fermé L

Caramba! Encore un chemin fermé

Il fait très chaud mais la vue est belle
On continue sur la route (il fait vraiment très chaud sur le bitume) et tous les autres chemins sont fermés aussi. On finit par en trouver un qui descend. Lauriane dit qu’il ne doit pas être très fréquenté car il n’y a pas de déchets qui trainent (les grecs ont du mal avec les poubelles). Elle a bien raison, d’ailleurs le chemin disparait et on rejoint la route comme on peut en traversant la garrigue. Ca pique ! On fera les derniers kilomètres en bus... 
PS: ne demandez pas à Lauriane ce qu'elle pense des jours de repos avec Nico ;-) 

C'est pas les maisons des cyclades, mais c'est assez typique aussi

La belle chapelle au port
Le soir Aurélie nous confirme que personne ne randonne en Grèce, il fait trop chaud. On mange des crêpes, les enfants sont contents et nous aussi J


 Jour 42     10/06/17    92km de Athènes à Thiva
                                    D+ 700m

Ce matin on veut partir assez tôt pour éviter la circulation dans la ville. On prépare tout, prend café et smoothie (miam) avec Aurélie et Yannis, puis on décolle.

Photo de départ avec Aurélie, Adrianos, Lukas et Yannis
La sortie de la ville s’avère beaucoup plus facile que son entrée. On s’en sort plutôt bien. On récupère une route le long de l’autoroute, c’est pas terrible, mais ça avance bien. Nico a un peu mal au genou et on reprend les séances de kiné.

Des fleurs et des pots de toutes les couleurs
On s’arrête à Thiva pour manger devant l’église. Le village est calme et on espère pouvoir y rester pour la nuit. A 18h, ça commence à s’activer, il y a une fête religieuse qui draine tout le village. On voit pas mal de migrants qui tournent en rond après leur journée de travail. Ca nous fait un peu mal au cœur.
Après grande discussion (trop d’agitation pour Nico), on repart chercher un autre bivouac. On s’arrête derrière un garage auto. Demain c’est dimanche, on ne gênera personne.

On espère bivouaquer sur la place devant l'église

On finit derrière le garage Fiat


Jour 43     11/06/17    82km de Thiva à Amfiklia
                                    D+ 410m

On part de notre bivouac sous la grisaille, les nuages au loin sont bien menaçants. On avance bien mais la route n’est pas intéressante et le trajet nous parait long. 

La légende dit que l'entrée de la grotte et le donjon sont reliés
 On fait un premier stop abrités sous une église pour laisser passer la pluie et se faire une petite pause ravito. Puis c’est reparti pour environ 20 km où on s’arrêtera pour manger. On y reste 2h30, le temps de laisser la pluie diminuer d’intensité. Quelques kilomètres plus loin, on s’arrête de nouveau, stoppés par l’orage. Le propriétaire de la station-service nous abrite et nous propose même de rester pour la nuit car il n’est pas prévu que la pluie s’arrête.
On repart quand même lors d’une accalmie jusqu’à une église à la sortie d’Amfiklia. Cette fois on y restera vraiment dormir.

Sauvés par la station essence

On a enfin réussi à dormir dans une église


Jour 44     12/06/17    82km de Amfiklia à Domokos
                                    D+ 1250m

On part sous les nuages qui sont bien menaçants, et on sort les Gore-Tex quelques kilomètres pour se protéger de la pluie. On attaque la première montée de la journée et Nico décide de prendre un raccourci. Une belle idée à la noix ! Rapidement la route est super méga méga raide (19%). Lauriane finit en poussant son vélo et maudit Nico.


C'est trop raide

19% avec les sacoches, c'est vraiment costaud
On a ensuite une super descente qui nous emmène sur une ligne droite de chez droite de 10km. Avec le vent défavorable, c’est assez horrible.
On mange dans la ville de Lamia et Lauriane attaque sa sieste pendant que Nico lui règle son dérailleur. Ca intrigue bien trois petits en vélo. La plus grande qui a appris un peu d’anglais fait la discussion :
-          What is your favorite color ?
-          What is your favorite food?
C’est rigolo et ça amuse bien Nico. La montée qui suit est longue mais régulière, elle nous emmène sur un plateau. On trouve notre bivouac un peu en hauteur, devant un bâtiment désaffecté avec une super vue sur la plaine qui nous attend demain.
Lauriane a un peu mal au genou, les séances de kiné s’inversent.

Nico et ses copains. Trop drôles!!

Un chouette bivouac


Jour 45     13/06/17    104km de Domokos à Kalampaka
                                    D+ 400m

105 kilomètres nous séparent du point de départ au camping sous les météores. On décide de faire le trajet d’une traite sachant que c’est tout plat dans la plaine. C’est vraiment tout plat et tout droit. On a le temps de s’ennuyer, et quand on s’ennuie, qu’il fait 40°C et qu’on a mal au cul, on trouve le temps long.

La récolte du jour pour le pic-nic


Après 90km, on a les météores en point de mire. Plus on s’approche et plus c’est beau. On est contents de faire trempette dans la piscine du camping pour faire baisser un peu la température corporelle qui est au maximum.

  
On approche des météores et c'est beau

S'il faisait moins chaud, on aurait presque envie d'y grimper


Jour 46     14/06/17    Jour de repos et visite des météores

Aujourd’hui on se prépare pour prendre le bus comme des vrais touristes et monter au temple de la transformation (c’est le plus gros). On fait la queue, prend notre ticket (Lauriane doit mettre une grande jupe) et visite l’intérieur du temple. C’est un peu un enchaînement de mini musées, c’est sympa mais il y a vraiment beaucoup de monde.


Tout le monde s'éclate... à la queue leu leu

Une fois dehors, on sort des sentiers battus (pour changer ;-), mais cette fois c’est vraiment chouette. Le paysage est vraiment impressionnant, il y a de l’ombre (oui oui de l’ombre !!!), on est seuls sur les chemins, on croise des tortues, et on a le sommet de notre météore rien que pour nous avec une vue incroyable à 360°. Le sentier est assez raide… ils devaient être affutés les moines à l’époque !


Petit pont sympa à l'ombre pendant la descente

Il y avait plein de tortues

Dans ce temple, mieux vaut ne pas être trop nombreux

Sonne la cloche! On est au sommet :-)

Quelle vue !!

En redescendant il fait aussi 360°C (nan, on déconne, il fait juste 42°C) et la piscine est encore une fois la bienvenue. Lauriane se repose pendant que Nico part en vélo faire les courses sous la chaleur. Ca c’est un vrai jour de pause pour Lauriane !!!!
On en prend plein les yeux, on se repose, bref, on est contents !


Jour 47     15/06/17    75km de Kalampaka à Grevena
                                    D+ 1520m

Changement de programme ce matin. On décide de faire plus de montagne et de repartir par les météores car c’est vraiment trop beau. 10 km et 800 m de déniv en plus mais ça vaut vraiment le détour.


On monte sous le regard des monastères

On enchaîne montées et descentes toute la journée. On est bien contents d’être en altitude car il fait jusqu’à 43°C sur les vélos. 


Sur la ligne de crète et au soleil, on a une super vue

Vers 15h on se prend un orage de chaleur et on s’arrête à Grévéna où on décide de bivouaquer à l’abri dans la cours de l’école. Le temps se lève et des jeunes viennent jouer au basket dans la cour. Tout le monde passent (adultes, ados et enfants) sans se questionner sur notre présence dans l’école, les grecs sont très tolérants et ne semblent pas avoir de préjugés. Bon, ce qu’on ne savait pas, c’est que les grecs vivent la nuit et qu’ils jouent au basket jusqu’à 1h du matin, heure à laquelle la police leur demande de partir, en profite pour nous faire un contrôle d’identité et nous dire que normalement c’est interdit de rester pour la nuit. On insiste un peu pour rester en leur expliquant que la gérante nous avait autorisé. Les policiers acceptent et nous disent qu’ils viendront nous réveiller si on n’est pas parti le lendemain à 6h. Autant dire qu’on n’a pas beaucoup dormi !!

En fait on a dormi à l'école car on avait peur des ours


Jour 48     16/06/17    96km de Grevena à Kastanea
                                    D+ 1400m

Pour la première fois du voyage on met le réveil. On n’a pas envie d’avoir des ennuis avec la police. Il pleut et on va petit déjeuner à l’abri un peu plus loin.
La matinée est éprouvante, on a le vent dans le nez et à 4 reprises en 4 km, on tape des sprints bombe au poivre à la main pour éviter des meutes de chiens semi-sauvages qui nous attaquent. On a bien flippé !

Le vent, les chiens, on ne profite même pas des paysages provençaux qui s'offrent à nous

A midi on se pose à Drepano pour manger et se reposer. Pour la première fois du voyage, Nico fait la sieste (comme quoi tout arrive !).
L’après-midi sera plus sympa malgré les averses. L’une d’elles est un peu plus forte et nous nous abritons chez Nopi et Stasis au pied de la dernière montée. Ils sont vraiment super gentils tous les deux. On discute comme on peut et se voit offrir gâteaux (qu’on est obligés de refuser en raison du gluten), cerises et icone d’un prêtre orthodoxe pour nous protéger tous les deux. Ils nous proposent même de dormir ici pour la nuit.


Nopi et Stasis: encore une belle rencontre

On repart quand même lors d’une éclaircie pour gravir une route superbe au sommet de laquelle nous posons la tente. Des vaches viennent nous tenir compagnie pendant notre diner et vont se coucher en même temps que nous.

On grimpe cette belle route sous les nuages

Les vaches viennent nous tenir compagnie au bivouac


Jour 49     17/06/17    85km de Kastanea à Stathi
                                    D+ 480m

20km de descente pour commencer la journée, on se dit que ça part bien d’autant que le paysage est toujours aussi beau.
Après ça se gâte, les gros nuages noirs arrivent et se transforment rapidement en un méga orage qui nous oblige encore une fois à nous abriter dans une station essence (hé oui, c’est notre nouveau refuge J). Le propriétaire nous offre le café et on fait un check météo avec lui. Suivant les sites, soit ils annoncent beau, soit un temps dégueu. On verra bien…


Il pleut fort!!

Vraiment très fort!!

L’après-midi est bien difficile, le vent a tourné et souffle super fort face à nous. On est tellement scotchés sur la route qu’un monsieur s’arrête sans une côte et nous propose de monter dans son pick up. On décline poliment (on voyage à vélo, et on n’est pas encore assez morts) puis il nous offre des abricots. Voyant notre sourire (on a tout le temps faim dans ce voyage), il retourne dans sa voiture et nous en emmène à nouveau. Nous repartons toujours vent de face mais avec la banane J.
Nous arrivons à Stathi ou nous comptons poser la tente à côté d’une église. Nous croisons le prêtre (Père Euthymios) qui nous questionne et nous invite à passer la nuit chez lui. On part avec sa femme pendant qu’il donne la messe. On prend notre douche (Lauriane a même droit au sèche-cheveux) et Niki lave nos vêtements et nous prépare à manger. Elle est au petits soins pour nous ! Au menu : poisson avec patates, courgettes, poivrons et petit verre de grappa. Tout ça rien que pour nous car eux ont déjà mangé. On est super bien, mais aussi un peu gênés, surtout quand on apprend qu’on va dormir dans la chambre de Xristos (leur fils) et que lui va dormir dans le salon avec sa grand-mère.

On passe une super soirée tous ensemble (Niki et Euthymios), leurs enfants (Thomas et Xristos), Katarina (la copine de Thomas) et les deux grand-mères. On discute, Thomas nous joue un air de sirtaki (Zorba le grec) au bouzouki, et on goute leurs liqueurs maison. Il y en a plein (cranberry, cranberry-pomme, cerise et amande), et on va se coucher dans nos super pyjamas avec la tête qui tourne un peu.

Repas et grappa avec Niki

La soirée tous ensemble est vraiment très sympa

En pyjama: c'est la classe