mercredi 5 juillet 2017

Serbie (de Inovo à Davod)



Jour 59     27/06/17    96km de Inovo à Kladovo
                                    D+ 480m

A 6h30, il fait déjà chaud. Lauriane ne se sent pas très bien. On quitte notre petit village pour petit déjeuner un peu plus loin. Fonctionner ainsi nous permet de fractionner la journée et de la faire paraitre plus facile.
Lauriane est tellement pas bien que sa roue avant vient toucher la remorque de Nico et elle se retrouve par terre avec le genou amoché. Grace au judo et à l’apprentissage des chutes elle ne s’est pas fait trop mal, juste des égratignures. Ouf !!
On fait notre pose repas et sieste en Serbie à 11h. On discute avec Mitko, un bulgare qui voyage en vélo et qui est surpris qu’on ait déjà mangé. En fait on a changé d’heure sans le savoir et pris notre repas à 10h J


Bienvenue chez les serbes

Les champs de coquelicots partout autour de nous

On arrive enfin sur les bords du Danube et ça commence à être plus beau. Pour Lauriane, c’est un calvaire. Elle a de la fièvre et mal partout. On va quand même jusqu’à Kladovo où Mitko nous a dit qu’on pourrait dormir facilement dans un parc.
On tape en chemin la discute avec Florence et Thierry qui font l’Eurovélo 6 (leur facebook « clic&clac »), ils nous donnent des oignons et de l’ail, un serbe leur en avait offert trop.
Au bivouac, on mange tranquillou puis on monte la tente en vitesse. On se fait attaquer sévère par les moustiques. Il parait que ça va être comme ça tout le long du Danube, on est mal…
Il n’y a pas de bruit mais on ne dort pas très bien : la température ne redescend qu’à partir de 2h du matin.


Le calvaire de Lauriane

  
Jour 60     28/06/17    104km de Kladovo à Dobra
                                    D+ 780m

Lauriane se sent un peu mieux mais elle a encore le bide en vrac. Hier c’était règles + gastro, aujourd’hui elle a seulement la gastro L
On passe par les « portes de fer ». On ne sait pas trop pourquoi « de fer » mais c’est très beau. Le Danube a creusé de profondes gorges dans la roche calcaire et si l’eau était turquoise, on pourrait se croire dans les gorges du Verdon.


On arrive dans les portes de fer

Une sculpture imposante

Aujourd'hui c'est plus facile (vent dans le dos, et une mini gastro)


Beaucoup de ruches posées dans des camions

A Donji Milanovak, nous mangeons (assez peu pour Lauriane pour qui c’est un peu difficile) puis on va à la pharmacie. Après avoir perdu les premiers rounds face aux moustiques, nous investissons dans l’artillerie lourde : bracelets et sprays répulsifs. Nous repartons tout contents en ayant bien fait rire les pharmaciennes. Bon, arrivés au camping, Nico se rend compte qu’il s’est fait mordre par une tique. Les moustiques ont appelé du renfort, la guerre va être rude (c’est notre « guerre des boutons »).
Le camping n’est pas très cher et très chouette. Il nous avait été recommandé par Mitko et les cyclos français de la veille. On est tous seuls et on se dit qu’on va bien dormir.
Et ben non !!! A 20h, un car arrive. Il est rempli d’ados en voyage scolaire. On déplace la tente pour être un peu à l’écart en se disant qu’on sera plus au calme qu’au bord de l’eau et des tables. En fait, pas du tout… On a eu droit au chauffeur du bus qui regarde un film à fond dans son car, puis les jeunes ont picole, couru et crié autour de la tente jusqu’à 4h du matin. Nico est sorti deux fois leur dire qu’on voulait dormir mais ça n’a pas marché très longtemps à chaque fois. Du coup on dort 2-3h et on a la tête dans le paté le matin.
PS : le chauffeur s’est baladé à poil dans les sanitaires pendant un bon moment, et tout le monde attendait pour aller aux toilettes. Super…


Jour 61     29/06/17    41km de Dobra à Kamijevo
                                    D+ 280m

Aujourd’hui on part la tête dans le cululu et sous une petite pluie. Heureusement, la journée sera courte pour rejoindre notre Warmshower dans une ferme à Kamijevo. Nico décide de prendre des petites routes, et c’est pas trop un bon plan. La route se transforme en chemin raide et sablonneux, et on finit par pousser les vélos. Heureusement ce n’est pas long et on arrive de bonne heure chez Dragan et Vera qui nous accueillent super bien. 


On arrive en direction de Kamijevo

Derniers efforts dans les graviers

On discute, puis Nico va aider Dragan à fabriquer ses ruches puis on mange tous les trois. La discussion est super intéressante et on apprend beaucoup de choses sur l’histoire de la Serbie et sur les abeilles. Vera a préparé de la « proja-ra », une sorte de pain de maïs, œufs et fromage. Ca fait du bien de manger autre chose que des chips avec de la salade.
L’après midi, Nico continue à aider, puis Dragan nous montre ses ruches, les reines qui vont bientôt sortir et son « petit » jardin. On discute politique, histoire, théologie et sports de montagne. On se sent vraiment bien.
Dragan encourage Nico à avoir ses propres ruches : entre 5 et 10 pour bien commencer.

Tout mignon


Jour 62     30/06/17    107km de Kamijevo à Belgrade
                                    D+ 860m

On prend le temps ce matin et on profite de Dragan et Vera pendant le petit déjeuner. Quand on repart, les sacs sont remplis de provisions (fruits et légumes, miel et lait de riz en poudre), nous avons été accueillis par des gens vraiment super.
La journée passe assez vite dans un paysage rural et vallonné. On passe de collines en collines, de champs de maïs à champs de blé et de tournesols. Il fait vraiment très chaud et on ne déroge pas à notre nouvelle habitude de faire une pause boisson fraiche en milieu d’après-midi.
Belgrade est traversée rapidement (toute en descente) et on y mange dans un parc le long du Danube. Le parc est très grand et a l’air calme, on décide d’y passer la nuit. Personne ne vient nous embéter. On dort bien avec en musique de fond (pas trop fort) les échos de la boite de nuit à proximité.
PS : c’est notre deuxième moisiversaire, et il était beaucoup mieux que le premier J

Photo de départ avec Dragan et Vera

Cathédrale à Belgrade


Jour 63     01/07/17    75km de Belgrade à Petrovaradin
                                    D+ 380m

On fait une mini grasse mat et on se lève à 7h30. Ca fait du bien de récupérer un peu. Le profil est assez plat et à midi, pour la pause repas, on a déjà fait 60 km. Comme on avait annoncé à notre WarmShower qu’on arriverait à 18h, on se dit qu’on a un peu de temps pour la sieste. Une dame nous offre des abricots, puis elle revient un peu plus tard dans l’après-midi avec une nouvelle livraison. Trop sympa !!
Tiens, on a de la visite : des cyclistes, avec une remorque, ils parlent français !!! Emilie, David et Anatole, leur fils de trois ans viennent s’installer à coté de nous. On passe alors une partie de l’après-midi à s’échanger des conseils sur les pays qu’on vient chacun de traverser et que les autres s’apprêtent à découvrir, les galères à vélo, les anecdotes sur les gens etc… (leur site : www.emirodavelo.com)


Colonie de cygnes sur le Danube

Avec Emilie, David et Anatole
C’est vraiment un chouette moment et quand on repart, on arrive à peine en avance chez Milan à Petrovaradin.
Il nous laisse le temps de faire la toilette, puis nous partons ensemble faire les courses. Pendant qu’il nous cuisine un délicieux repas, nous admirons ses peintures.
La soirée est sympa, on regarde un film ensemble avec sous titres en français et on se couche pour une bonne nuit.

Très bon repas avec Milan


Jour 64     02/07/17    71km de Petrovaradin à Bac
                                    D+ 40m

Encore une grasse mat jusqu’à 8h30. On range nos affaires en attendant que Milan se lève. On prend le petit dej ensemble et on discute politique et histoire de la Serbie. Là encore, on en revient aux manipulations des peuples et à l’individualisation de la société. On reparle aussi des conflits entre serbes et croates, et des modifications de l’histoire par les états et l’Otan vis-à-vis des génocides serbes. Il faudra faire des recherches et approfondir notre connaissance sur le sujet.


Milan et ses peintures

On discute tellement qu’il est déjà 11h30 lorsqu’on enfourche nos vélos. Le parcours est tout plat mais on a le vent de face. Aujourd’hui, c’est Nico qui en chie un peu. Si ça ne tenait qu’à lui, il se serait arrêté au bout de 50 km, mais Lauriane est motivée pour aller plus loin.


On avance face au vent

On s’arrête à Bac et on s’abrite du vent pour manger à côté de l’église. A la fin du repas, deux mamies nous apportent du gâteau et nous disent qu’on peut dormir à l’abri dans la maison en construction à côté de l’église. Comme on n’arrive pas à leur dire qu’on est intolérants au gluten, on dit merci et on garde les gâteaux.
Lauriane craque et en goute un morceau. Elle attend de voir si elle a mal au ventre et demande à Nico de faire de même pour confirmer le diagnostic. Nico est sensible immédiatement mais pas Lauriane qui finit son morceau. A par un aller-retour express aux toilettes, elle a passé une bonne nuit. Le vélo l’aurait il désensibilisée ?

Les gateaux au gluten

Notre église avec cigogne sur le clocher

Des oeufs rouges, si quelqu'un sait quel oiseau a pu pondre ça...


Jour 65     03/07/17    91km de Bac à Davod
                                    D+ 40m

On quitte notre abri / maison et on laisse un petit mot sur le portail de mamie gâteau pour dire merci. Au petit dej, Lauriane en remange un bout et tout va bien.
Le parcours est tout plat, mais avec le vent dans le nez c’est pas du gâteau (haha le jeu de mot). Par deux fois, on se cale à l’aspiration derrière un tracteur. Ca nous fait du bien de faire quelques kilomètres sans trop forcer.
On passe la frontière comme une lettre à la poste. On avait un peu peur avec les histoires de mur hongrois pour filtrer les migrants. On n’aura vu ni l’un ni l’autre.
Le soir Lauriane a fini de manger les gâteaux. Elle a le ventre qui serre et ne se sent pas très bien. Après avoir nargué Nico toute la journée, ce soir, c’est lui qui se marre.
Demain on espère qu’il y aura moins de vent.


On quitte la Serbie et entre en Hongrie 
C'est pavé, plat et droit



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